Chacun vit avec le chat qu’il peut. Le mien, je l’adore, il s’appelle « Médor pas ». Il ne ressemble qu’à lui, il saute de son fauteuil, à la tombée de la nuit, quand je ne dors pas. Il me surveille jusqu’à mon départ dans les bras de Morphée. Son oeil de sphynx n’est pas sans rappeler celui de Gizeh, près du Caire. Oui, je l’adore mon chat. Surtout qu’il n’est jamais là, là où l’on croit.
Chacun porte son chat, et celui-ci n’est pas portable, il est plutôt ultra-cellulaire, voire cérébral. Plus intelligent que lui-même, il s’attrape la queue, et joue avec, comme si c’était un jouet, une souris non avertie.
Mais le plus surprenant, c’est quand « Médor pas » dort. Pendant ce moment où le silence se transforme en ronronnement et où sa queue se balance sous la poussée d’archimède de ses rêves, je ne dors pas et je le regarde, sans vraiment le regarder.
Mon dicton du jour « non, ne dors pas, quand « Médor pas » dort, et surtout ne réveille pas le chat qui sommeille en toi ».