Tout est là, sur cette photo. Le verre, un format droit, de petite taille, provient de « la boutique », un antiquaire vendômois, qui n’est plus, autrefois situé rue Poterie, à côté du magasin de Madame Bassinet qui portait bien son nom…Le papier peint imite les traits courbes d’une fresque d’une vieille chapelle romane, des mouvements de peinture à l’essuyé comme il en existe dans le Perche ou à Meslay. Le support sur lequel repose le verre recouvre le haut d’un buffet en merisier, parsemé de petits trous. D’autres vers sont passés par là.
Solide ou liquide, le mouvement de l’écriture ralentit le temps et le diffuse dans l’espace réel ou imaginaire. Il se nourrit des sensations et les démultiplie. Il offre la possibilité d’opérer des raccourcis, ou des rapprochements de moments épars de la vie que l’on croyait enfouis, pour mieux les faire renaître. Il apporte l’ivresse, sans autre conséquence que la divagation et la suspension de l’action. Une façon d’être détachée de presque tout, sauf du rythme et de sa respiration, des mots et du sens de la vie, et de l’empreinte des rencontres…
Il y a
le verre de l’amitié
Le ver de terre
Le vermifuge
Le vert bouteille
Le versant nord
Le verre vide
Le verre plein
Et tant d’autres
Mais celui que je préfère c’est
Le vers toi
Qui n’a rien à voir
Avec le vert toit
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Et le vertige ?
Très poly sémique mon breton polynésien :)))
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