Un bruit de moteur d’un rafiot pétaradant sur back water. Des chants d’oiseaux proches et lointains, une chorale de tessitures. L’air profondément léger, humide et odorant, à fleur de peau. Le coq répond que c’est le jour. Les repères se sont fondus. Fourmis rouges, cafard géant, araignée aux longues pattes. Une nature luxuriante omniprésente.
Le chant humain diffuse, infuse. L’écho de ces voix flotte à la surface du fleuve. Des chants votifs, c’est l’époque des fêtes religieuses, des rituels en hommage aux divinités. Des feux, d’artifices, des pétards, des tambours nous ouvrent l’ouïe. Les crapauds et autres bactraciens dessinent des sons. Les voix, les sons ne sont jamais les mêmes pendant le jour et que dire de ceux de la nuit ?
Pas de verbe d’action, seulement le verbe « être ». Mon corps flotte avec la nature. Demain, pour me rapprocher du lever du soleil, lever 5h et promenade en barque, avec un guide qui sera muet comme une carpe.