L’heure du printemps éclaire le ciel et l’horizon. Le bleu perce nos yeux et les arbres s’allègent de leur duvet hivernal. Exhibant leurs protubérances, les troncs semblent agiter leurs bras nus et leurs articulations en titane.
Je me réchauffe les mains rien qu’en regardant ce bois vivant qui résiste au temps et qui illumine la rue et la vue. Les champs de béton en ont des frissons. Moi aussi.
Dans quelques mois, les arbres me montreront leur barbe feuillue et je leur laisserai entrevoir le duvet poilu d’Antigone en hibernation, pas décidée à cisailler avant l’été !