Au pays du son, l’Ane est, donc, j’écris

C’est le printemps, l’heure est au changement, je déménage. Un sac plein de cet air de ne pas y toucher, une puce dans le dos, et un appareil photo dans les poches de mes yeux, je quitte la maison. Le vent balaiera les traces de ma vie fugace, en laissant un livre blanc. Par la cheminée, je m’évapore, il pleut sous le parapluie, mais je n’ai pas pris l’eau car je me suis fait manger par la baleine FN. Berk, ça sent la putréfaction avancée dans sa drôle d’habitation. Heureusement, j’entends les notes qui grattent le ciel et une respiration profonde et asthmatique du monde. Allongée dans sa mâchoire, je ne me laisse pas impressionner. Elle tire la langue, et sur son toboggan de muqueuse nauséabonde, je me liquéfie sans tambour ni trompette. Ouf, je respire, l’heure du pire est passée. Je saute sur les toits, pour me rapprocher de la lune et je funambulise sur un fil imaginaire, entre des pinces à linge, légère, et pleine d’espoir. Un jour bientôt, d’un coup de plume, le poète étouffera la folie haineuse des extrêmes. D’ici le 7 mai, au pays du son, l’Ane est, donc j’écris.

Une réflexion sur “Au pays du son, l’Ane est, donc, j’écris

  1. La haine à fleur de mots, elle les éructe les mots de haine, l’héritière de Saint-Cloud, celle qui n’aime qu’elle…
    Comment ne pas percevoir son propos nauséabond dans un discours alpagueur, sauf à adhérer à sa malsaine volonté…

    Que devient mon beau pays

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