Si le rhum était distillé à Rome, alors je deviendrais ouistiti en Italie. De toi en toit, l’histoire me traverse, un tourbillon d’images me fait trébucher, le nez planté dans un parterre de fleurs. Des impatiences ornent les terrasses et colorent les pergola. Je bois le jus des orangers et des citronniers et je me suspends aux rideaux pour regarder le ciel romain, printanier. L’horizon poudroie, les antennes poussent droit et relaient des images d’un monde réel qui semble entrain de se défaire pour mieux s’extraire du pire et se refaire. Les cloches s’agitent et les mouettes planent entre le Tibre et les piazzas romaines. Dans les trattorias, une seule question, mais que faites-vous là, vous ne votez pas ?! En effet, il n’est pas possible pour un romain de se faire représenter par une procuration. Le vote en Italie se fait intuitu personae.
De mon toit pour aller vers toi, je foule la terre de Remus et Romulus, et avec sous la peau, la confiance en un avenir céleste, hors ou dans le cadre, suivant la situation, mais toujours humain, profondément humain. Telle fantomette, je remets mon masque, et disparais avec le bruissement de Rome, sur un nuage, poussée par la brise, ce tout petit vent léger d’une fin de journée historique, qui nous relie cyprès si loin.
Si loin cyprès yes yes yes😘❤️
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