Je bois de l’orge grillée, un breuvage tout droit sorti du pays au soleil levant. Je m’hydrate, je me rafraîchis, allongée sur le parquet, telle une herbe presque sage, au milieu d’un courant d’air.
Il fait plus de 30 degrés celsius dans le nid, je cuis, et je m’évapore. Tiens je fume du bulbe… J’agite mes doigts de pied en guise d’éventail et je travaille ma souplesse. Avec les dents, j’ai enlevé mon duvet d’oiseau des villes et remplacé mes plumes d’hiver par mon feuillage estival.
La brise du soir me soulève les terminaisons nerveuses, je frise, j’écoute Ravel, et je me sens poussée, par une ombre, j’avance dans une barque sur l’océan. Il neige, la tristesse des anges me couvre de son manteau blanc.
L’été est une possibilité, la réalité est ce que je veux bien croire et vivre.
Les nuits d’été les fenêtres sont ouvertes
On entend les bruits du lointain
On est transporté, la chaleur nous abuse.
On s’envole de part les contrées vertes
Le cœur aux battements du train
L’esprit chamaillé aux douleurs qui usent
Les nuits d’été ont la saveur suave
Des sueurs nocturnes ruisselantes
L’insomnie avec l’espoir de blondes slaves
Il faut humer les chaudes nuits lentes
J'aimeJ'aime