Dans la proximité de mes secrets : l’atelier de Giacometti

Une berline bleue vient me chercher pour faire route vers l’océan. Un ordinateur de bord me dit que je n’aurai pas à conduire, l’intelligence artificielle m’amènera à bon port. Aucune carte ne m’indique le parcours, la voix de son maître est en sourdine, car l’inconnu m’a donné rendez-vous. Après un temps que je ne saurai compter, je me retrouve dans un autre espace, un atelier, celui de Giacometti, et à ce moment précis, le mystère me projette dans la proximité de ses secrets. Des lettres adressées à ses amis Derain, Balthus ou son épouse Annette recouvrent sa table de travail. Son écriture serrée, pointue, invite à la lecture. Il y parle d’amour, il dit qu’il n’y a pas d’importance à le trouver lorsque l’on est jeune, on peut aller avec des femmes qu’on n’aime pas. Et puis, je vois des dessins, une multiplicité de traits qui se relient entre eux pour donner vie au mouvement ou pour signifier que le mouvement c’est la vie. Et en deuxième rideau, dans les creux, Giacometti ajoute qu’en se penchant vers l’avant, il est prudent de ne pas tomber. Je suis fascinée par la justesse de ses propos et par le cheminement de ses oeuvres qui traduisent ce trait essentiel de l’Homme. Son oeuvre la plus connue « l’Homme qui marche » résulte d’esquisses, de peintures, et de dessins qui sont autant de manières et de réflexions sur le besoin d’arpenter, de sillonner, de chercher, d’avancer, pour mieux explorer le mystère de la vie et ses secrets.

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