Émerveillée, comme Alice aux pays des merveilles, j’ai frétillé et je bouge encore, bancale sur mes doigts de pieds jusqu’au sommet du crâne. Les yeux renversés et le bout de mon nez aux aguets, j’ai longuement arpenté ce lieu, hors du commun, le Murin-an, tout près du zoo de Kyoto. Je ne savais pas ce qui allait se passer quand je franchirais le seuil de la propriété or, je me suis faite aspirer par une dame nature très raffinée, une magicienne bienveillante.
La maison fut construite, à la fin du 19ème siècle, par un conseiller de l’empereur, Aritomo Yamagata. Les plans du jardin ont été mis en œuvre par Jihei Ogawa VII, sur instruction de la même famille, au 7 ème siècle. La maison principale en bois et ses deux annexes en briques, sont peu visibles depuis le jardin qui est l’habitant premier du lieu. Le regard, les sens, l’intelligence, sont invités à se laisser bercer et emporter par la nature apprivoisée par l’Homme. Petite cascade, arbres nains et allongés, mousse, pierres plates et aiguisées, petits cailloux, rien ne semble laissé au hasard. Tout y est paisible et tranquille, parfois, un cri d’un singe bouscule la sérénité et nous rappelle, qu’ici, c’est d’un autre jardin dont il est question.
J’ai utilisé mon appareil photo et je crois que l’œil parle de lui-même. L’art de vivre japonais a trouvé sa quintessence et son incarnation en ce lieu, l’Homme n’est qu’un invité transitoire sur terre et la nature, son hôte pour l’éternité (espérons-le) . L’essentiel est de le savoir et de le savourer chaque seconde comme si c’était la dernière et la première tout à la fois !
L’art du jardin
De la modestie
Et de la modestie
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L’art du jardin
De la modestie
Et de la minutie
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Chaque micro être vivant est essentiel à la survie des espèces et du monde. Le plus petit englobe l’infiniment grand. C’est en effet une autre conception de l’existence…
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Dans les grandes extinctions seules les petites espèces ont survécu.
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Merci mon Captain de ton expertise qui éclaire ma nuit et va nourrir mon sommeil, sur ce, j’éteins.
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