« Soba » kudasai : le grâal pour les Bretons d’Asie ou les Asiatiques de Bretagne 

Ce soir, je me suis régalée à deux encablures de l’hôtel, par hasard et pas rasée. J’ai vu que c’était plein, et qu’il fallait attendre son tour, dehors, sur un banc du restaurant. J’ai patiemment attendu en décryptant leur English menu. Mauvais présage me direz-vous, mais non, ils parlaient deux mots d’anglais et moi aussi pour le japonais donc j’ai demandé à chaque fois au serveur ce qu’il préférait, lui, pour orienter mes choix, il m’a semblé vrai, sincère et cela m’a plus que plu ! 

Leur spécialité c’est, le soba et les tempura. Le soba ce sont des pâtes composées à 20% de farine blanche et à 80% de farine de sarrasin, réputé comme ingrédient difficile si l’idée est de réussir ses pâtes. En revanche le sarrasin est sans gluten ce qui présente certaines vertus. 

Dans ce restaurant, ils proposent deux grosseurs de pâtes, servies froides, sur un plateau en bois. J’ai adoré le protocole, il faut tremper les spaghettis de soba, de format parallélépipédique, dans une sauce soja goûtue mais pas trop salée, à l’intérieur d’un bol géant, de même que les tempura de crevettes ou de porc. Pour compléter ce festin de mets d’une grande fraîcheur, de petites coupelles de racines de soja croquantes, de raifort et d’autres condiments sont également servies, sans oublier une forme de rémoulade de radis noirs, juste à tomber. 

Et puis, j’ai mangé de l’itawasa et là, le poisson fin compacté, je ne l’ai pas vraiment saisi, dans sa consistance et son goût. J’ai compris qu’il me manquait des bouts d’explications ou je ne sais quoi ? 

Sur le sujet liquide, après la bière pression de Sapporo, je voyais encore clair et un moment de dégustation de saké me semblait idoine. Un bakuren, de Yamagata, fut le choix du serveur donc le mien, pour rester dans l’ambiance. Il a rempli le verre à ras bords, je l’ai bu en l’aspirant pour ne pas en perdre une goutte et pour clôturer la succession des découvertes et d’apprentissage des sens, il m’a apporté une tisane au soba et c’était géant. 

PS : les baguettes reposaient sur une cacahuète et pour accompagner la bière en guise de gâteaux apéritifs, le serveur m’a proposé une sorte de riz soufflé tout petit et salé, un délice. 

Et le bol de sauce soja, je l’ai fini grâce à un liquide magique dont ils ont le secret. Cette fois le serveur m’a déposé une théière remplie de cette substance blanche, opaque et montré quoi faire. Ce repas fut un long plaisir inattendu et tout s’est construit au fur et à mesure. 

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2 commentaires

  1. Emilie dit :

    Le sarrasin est aussi une saveur Bretonne.😀

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    1. Oui, d’où le grâal dans le titre ! Après le Breizh Café que de coïncidences !

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