Un petit clown, sur le fil, en haut d’une falaise, se dit, fort aise, waouh, j’irai bien boire un diabolo à la fraise. Il vole, il plane, il virevolte et tombe dans les bras d’une Charlotte à la vanille. Il la regarde avec ses yeux de merlan frit et se prend les pieds dans le tapis. Elle s’enfuit et le petit clown rit, de lui, quand un vieux génie, beau et bleu comme la nuit troublée par un baiser d’une lune embrasée, l’enlève et le conduit dans un univers merveilleux. Il se souvient qu’il était déjà venu mais son cœur et ses sens s’étaient emmêlés. Il avançait alors sans comprendre ni ressentir les vibrations de l’instant électrique. Aujourd’hui, clown à la fraise, les cheveux hirsutes, se dandine et boit le jus de la vie grenadine, ému par l’air qui gonfle son thorax et remue l’herbe folle sur le boulevard périphérique.
Clown à la fraise
