Ce soir, j’avais envie de dessiner, partir d’une « feuille » blanche, laisser mes doigts me guider. Carmen s’est calmée, pas de tempête sous mon crâne, seulement un écran, des couleurs et l’imaginaire pour commencer ma cure de détox. Je sens le « flow » me gagner, la vague du « je ne sais pas où et qui je suis » me happer et je pars. Pour commencer, je m’étais représenté un mousse, un ersatz d’Antigonegone, d’un trait léger, à peine visible. Et, puis, mes doigts ne m’ont pas suivie. Ils se sont montré, peu obéissants, et tournés vers l’Orient. Est-ce l’écho de l’Iran, de ses descendants, autrefois marchands sur la route de la soie et riches de par leur géographie, et leurs ressources naturelles, qui manifestent en ce moment pour vivre honorablement contre un Etat d’oppression ? Me voilà en chemin, nomade, hissée sur un dromadaire, au milieu d’une caravane, à faire le clown…à bomber le torse !
N’est pas clown qui veut, Offenbach lui l’était et avec brio sous le Second Empire. « Après le pâté, c’est bien bon le thé ». Oui, il est important de savoir pratiquer l’auto-dérision et de rire des choses, surtout le 1er janvier 2018, à l’heure des bonnes résolutions.