Aujourd’hui, samedi de janvier, les jours s’étirent, les muscles se détendent et le cœur se régénère en attendant le printemps. À peine éveillée, je me mouche, puis dans l’escalier, qui me rapproche de la terre ferme, je fais mouche, les deux pieds joints, je passe la première et sur la piste de décollage de mon nid, j’ouvre ma bouche pour boire la vie.
J’embrasse l’air, le temps d’une respiration, je le désire pleinement cet oxygène, je le dorlote, je suis ses méandres qui s’insinuent entre mes dents. Je frissonne au de-dedans, je sens l’amour, celui qui est grand, qui n’a pas qu’un seul visage car il réunit tous ceux que j’aime et qui m’aiment. Il me remplit il me remue il me balance dehors pour mieux envisager le temps dans sa plénitude, dans son infiniment petit, là, tout de suite, maintenant. Je souris sur le pas de la porte, comme un chat, je regarde ce qui est invisible, et j’écoute le silence, mes moustaches me réchauffent les orteils. Sous le ciel gris, je miaule les pattes accrochées au bitume, l’œil brillant, car aujourd’hui, je sens je sais que c’est un temps d’hiver rempli de bouches qui respirent grand et qui embrassent profond. J’imagine le moment des retrouvaillles océanes, les mots s’effacent, nos bouches se confondent, la vie nous enlace, j’embrasse la vie.
Vive la vie😋
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Oui vivre la vie et si possible sa vie 😘
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Bien dit marusse 😂😘
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Sans cesse il faut triturer le moment d’extase qui donne du sens à la vie. Il peut naitre d’un rien, une odeur de rose, le goût iodé d’une huitre sauvage, le sourire d’une inconnue , une mélodie slave avec une voix grave d’alto, un paysage, un silence…
Il faut savourer les instants apaisants et mélodieux qui arrivent soudainement, les miracles sont rares.
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