Dans le métro, là maintenant, je me questionne, parce que c’est comme ça. Et je me dis, la sagesse c’est une forme de folie douce. Posée sur un strapontin, je ne me résigne pas, je me pose entre deux mouvements. Comment vivre sans gommage, non pas du visage comme sur ma photo, mais de certains moments de son existence ou d’événements extérieurs ? J’avoue l’exercice difficile, baisser les bras, mettre les mains dans mes poches ou fermer ma bouche ce n’est pas vraiment ma qualité première. Il faut que je parle voire si je peux que j’agisse en restant immobile ou en initiant le mouvement. Face à l’égoïsme, la connerie, et la violence générée par ces états de l’être, un coup de gommage sans dommages et ce serait différent. Peut-être pas mieux mais l’énergie vitale et positive de certains d’entre nous ne serait pas phagocytée.
Être fou et sage part d’une même intention, mettre son intensité dans ce qui vous semble essentiel et dans les deux cas, aux yeux de l’opinion, il s’agit de se recentrer sur l’inutile, à savoir la paix, l’Amour, la liberté. Alors oui, je revendique ce pléonasme d’être à la foi folle et sage.
Mettre un brin de folie dans sa sagesse c’est rajouter du sucre à du sel pour transcender un plat.
C’est une façon subtile de personnaliser son état lui donner un éclat, une luminosité, une différenciation.
Mais mettre de la sagesse dans sa folie est inversement une altération, un amoindrissement…
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