Rien ne vaut une mousse pour le mousse. Le copyright de la photo revient à mon Captain qui a l’œil et qui partage cet adage. La mesure est tenue dans le cadre, un verre chacun, à peine une pinte, car l’important est de rester droit, vertical et de ne s’émousser qu’au contact d’une mousse qui saura se trémousser ! Mais attention, pierres qui roulent n’amassent pas…
Le vertige de ma vie passe par la prise de hauteur, le téléphérique est un moyen de transport direct et efficace. Cette semaine, à Parque das Naçoes, je me suis rapprochée de l’au-delà du ciel et je l’ai vu de très loin, même en étant tout près. Puis, je suis repartie, après l’avoir longuement ressenti, tel un marche pied apaisant, sans avoir pu accéder ni monter au 7ème.
Parfois, je me réveille mue par un profond sentiment d’être un drôle de loustique asiatique, les yeux bridés et le nez épaté vue de l’extérieur, et sous le crâne allongé, un tsunami concentré. Asie mutée en une nuit, imaginez le privilège d’une connexion privée avec Yayoi Kusama assignée à résidence dans son asile. Avec sérieux, l’artiste s’appliquerait à m’envoyer des points de toutes les couleurs, pour qu’ils se fixent à mes cellules, à moins que ce ne soit des grains de riz, arc-en-ciel, favorisant la possibilité d’un mariage absurde. La boule à facette tournerait en rond, Ravel murmurerait la mélodie d’une barque sur l’océan, tandis que le rainbow flag claquerait dans le néant, et que le mousse beurré comme un petit lu serait libre, de boire des mousses, de se trémousser sans s’émousser… et d’orienter sa voile vers la Capitaine Riz !