Des fleurs poilues ou plutôt au poil

L’esthétique de mon existence passe par des moments de marche ou d’arrêt, l’oeil aux aguets, le nez en bandoulière, sans autre idée que de laisser les pensées me porter ou m’oublier. Le samedi c’est ré-création ou plutôt tentative de création, en partant de ma vie, avec un choix pas du tout cornélien d’en faire un objet d’art transdisciplinaire, de continuer à apprendre, à prendre ma vie en main, à la faire mienne, à la façonner et à me laisser surprendre par ma curiosité qui remonte à l’étude du grec ancien et peut-être à avant encore.

Ma conversion à l’art comme principe de vie est politique, je me sens citoyenne d’un objet en pleine mutation, capable d’influer sur le cours de mon être, depuis son centre sans oublier ses contours sans bornes. Car j’ai besoin de bouger, de sortir des lignes déjà dessinées par les courants de pensées ou les élans de groupes d’influence, loin des modèles de sociétés pré-établis en occident depuis des siècles. Je ré-invente mon sang et mes coups de sang, ma vision sans cesse en construction sur des périmètres multiples et connexes. La liberté d’aller ailleurs et vers l’Autre, ou de rester dans un monde solitaire c’est une synthèse de mon côté ambidextre. Rien n’est jamais certain, le doute est mon grain, mon sel, il m’aide à réinventer sans cesse le réel et à l’imaginer tel qu’il pourrait être. Mon étonnement au monde, je le ressens en permanence, il me submerge comme si je renaissais chaque instant et que je le questionnais pour la première fois. Vibrer de partout pour mieux exister et faire bouger le bitume sous ses pas, modeler ses semelles et les rendre personnelles, apprendre d’autres façons de marcher et de croire à l’amour, aux différents formes d’amour car aimer au-delà de faire tourner le monde est le sens essentiel de ma vie. L’amour vrai, pas celui du plaisir ou de la passion, l’amour qui est et qui dure, celui que les Anglosaxons associeraient à « overwhelming ». Celui-ci, WAOUH, il est grand, il transforme et transcende tout, il n’a pas de territoire, il n’est pas sur les cartes, il est entre les êtres, la nature et les choses, il est l’histoire et parfois avec un H.

En ce samedi matin, j’avais la méga frite, c’était le moment de se frotter à l’art, sous toutes ses racines, à mon amour de l’art, à l’art d’aimer. Je me suis extraite de mon nid et le soleil m’a tirée par la manche.

Près du fleuriste du quartier, j’ai ouvert grand mes yeux car j’ai découvert un OGM de toute beauté, l’esthétique de 2018 sera poilue, me murmurai-je, peut-être était-ce l’empreinte récente de Lisbonne… Deux chiens se doraient la pilule et donnaient envie de leur accrocher des petites fleurs en couronne sur les oreilles ou en mode rasta sur la crinière ! Sauf que la pervenche scotchée au mur que je préfère sur deux dimensions n’a pas été du même avis et m’a collé un PV car, soit-disant, je m’étais égarée et que mon véhicule corporel et cérébral ne respectait pas les règles du contrôle technique. Mais ce qu’elle n’a pas compris c’est que, jour et nuit, je ne peux m’empêcher de rêver ma vie comme si l’imaginaire était le meilleur moyen de réaliser ce que je suis. Et rien ne pourra s’opposer à cela. Antigonegone le sait…

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