Dans un film coréen « seule sur la plage la nuit », un metteur en scène lit un roman et dit à son actrice ex compagne que l’amour doit être élevé à un niveau supérieur au-delà des questions de bonheur et de malheur, et des différents sentiments humains.
Ma baleine, tapie sous la table du salon s’est marée lorsque je lui ai raconté le film et rapporté cette vision de l’amour. Ces quenottes brillaient, aventureuse qu’elle est, particulièrement un dimanche. Il pleut Moby lui ai-je précisé. Elle m’a répondu, je vais sur la plage, m’étendre et rêver comme l’héroïne de Hong Sang Soo. Très bien, mais évite le monstre marin, et surtout n’oublie pas de sortir avec mon parapluie, pour passer entre les gouttes. Et là, splash, je réalise l’impensable, la baleine succombe sur le coup, le parapluie lui a tapé dans l’œil !
C’est pas banal, j’avoue que le couple s’accorde à merveille. Certes, les gens glosent et les petites baleines du parapluie sont jalouses, Moby le sait mais elle vit la pluie comme un enchantement, ne faisant qu’un avec mon parapluie. Cette histoire imaginaire est pourtant bien réelle, plus vraie que bien des faux-semblants humains…