Repérage, caméra dans l’œil, le film sera de format court, une sorte de poème visuel construit sur dix sept syllabes, un haïku illustré.
L’histoire ? Une aventure centrée sur une rencontre imaginaire, une traversée des siècles et des cultures, la possibilité d’une rêverie au pays du monde flottant et du riz. Un aller sur les pas de Bashô, moine ascète et immense poète japonais du 17ème siècle, maître du haïku. Le petit homme aimait partir dans la baie de Sendai, l’un des plus beaux paysages du Japon, aujourd’hui ravagé par la catastrophe de Fukushima. Il voyageait avec peu de choses, marchait seul, et écrivait avec son cœur en se nourrissant de ce qu’il voyait et de grains de riz.
Son surnom de Bashô selon la légende provient du fait qu’un de ses élèves lui aurait offert un bananier pour le remercier.
Tel un petit singe avec la banane jusqu’aux oreilles, j’emprunte la sente étroite du moine Bashô et j’esquisse mon récit. Je ne l’imite pas, je cherche ma voie, je chante avec les oiseaux et j’écris avec mes doigts :
Rêverie du jour,
En mars, la baie de Sendai
Irradie d’amour.