Changement de lieu, j’arpente les rues puis les dédales de couloirs du métro, direction plus au sud vers Fuxing Road, près du métro Xintiandi, dans le quartier de l’ancienne concession française, apparemment devenue un endroit branché. J’y ai loué un appartement pour une nuit, dans un shikumen. Arrivant en avance, j’ai attendu le propriétaire plus d’une heure avec des sourires, des questions et des tonnes d’allers et venues. J’étais l’attraction dans cette impasse constituée de petites maisons d’un étage et de coursives. Une des femmes m’a demandé si j’étais japonaise ! Le proprio adorable sur lequel ils sont tous tombés à son arrivée m’a expliqué deux trois trucs. Et comme je lui montrais une carte de visite tout en Chinois et ma carte en papier et qu’il devait trouver ça compliqué, il m’a fait comprendre qu’on irait ensemble sur sa petite moto. Bien sûr, pas de casque ici, de la fluidité sur la base d’un moteur électrique. Cette balade fut un moment de joie. Une petite brise soufflait, l’air se gonflait de fraicheur et les platanes ne me faisaient ni pleurer ni tousser. Waouh, rien que pour ça, je suis heureuse d’être venue à Shanghai.