La pâquerette, au printemps, se peigne et soigne sa coupe. La tête hors du sol, elle s’aligne avec le soleil, une collerette autour de son œil de cyclope nyctalope, l’arête au milieu. Pour écouter gazouiller les oiseaux, la petite fleur s’étire en longueur, la tige enserrée sous ses talons. Incapable de les accompagner en jouant de la mandoline avec ses petits doigts, elle laisse bien volontiers la rape à sa grande sœur, marguerite. Sous l’effet de la bise, elle raconte fleurette à l’herbe folle, et entame une danse. C’est un drôle de bal, la houle la rend saoule…