En ce dimanche de juin, je me dépose sur mes deux jambes, la tête en place, les mains dessus et autour. Je m’étonne d’un rien, un chant d’oiseau, pas un merle ni un rouge-gorge, un volatile de la ville, dialoguant avec le brouhaha qui perce les murs depuis les appartements voisins et la rue, jusqu’au boulevard périphérique. J’écoute, la musique est brouillon mais les notes racontent la cohabitation entre différents modes et clés, le solfège est là tout en se faisant oublier. La respiration s’installe dans les profondeurs du temps, d’un temps ralenti, espacé, blonde comme les blés.
Mue par l’évidence, je me saisis de l’écran de mon téléphone et dessine ce que je vois. La compagnie de mes objets offerts ou glanés par mes soins met des mots en les transformant sous forme graphique, des couleurs pastel sous les doigts.
Je me rappelle la soirée de la veille, je sais qu’il est temps que je prépare le repas, je chantonne la reprise d' »I feel it coming » de Starboy par Juliette Armanet « je te sens venir »…