Parfois, il fait très chaud et par réflexe, la pensée s’évapore et se limite à « c’est le moment de boire et de se désaltérer avec de l’eau ». Et, d’autres fois, parce qu’un copain vous dit, « viens chez Artcurial, j’organise avec et chez eux une dégustation et une vente aux enchères de whiskies rares », alors, la pensée se relâche et le choix est vite fait, pas d’eau sans whisky !
Emmanuel Dron, qui a créé l’un des plus prestigieux bars à whiskies au monde, et qui se situe à Singapour était là. Parmi ses bouteilles, j’ai eu l’honneur de déguster un Glenrothes de 42 ans d’âge titrant à 40 degrés. Ce fut un moment inoubliable. La poire était légèrement présente et le sherry affleurait, je ne pourrai l’oublier, j’ai fait un vol direct vers l’Ecosse. Puis j’ai goûté un Ardmore, distillé en 1926, de 24 ans d’âge. C’était de la crème de sherry. La bouteille a été produite en petites quantités pour des cadeaux de Noël. Enfin, j’ai beaucoup aimé un Tomintoul tout en fraîcheur, et son flacon ventru lorgnait du côté de la beauté. J’ai eu la chance aussi de goûter un Talisker vieilli en sherry casks distillé en 1978 un trente ans d’âge, un distillat qui a su conjuguer l’équilibre entre la tourbe et le sherry.
Il fait lourd mais ça va, je tiens droit.