Dimanche de lendemain de fêtes, le sommeil s’est évaporé et se confond avec les vapeurs de thé. Je bois des fleurs du mal, je prends un bain au milieu des pétales, létales, et je souris de plaisir et de bien-être en fermant les yeux. Puis mes paupières frissonnent et se déplient en regardant les roses de couleur crème et toutes les autres fleurs violettes et mauves que je ne connais pas, certaines encore en bouton et d’autres écloses. Je ressens les bulles de champagne couler dans mes veines, elles circulent et prennent les chemins du corps et de ce qui l’entoure. J’ai le sentiment de flotter, la bulle intérieure soulève l’être et me rend légère. La pression de ce champagne-là est inférieure aux 7/8 kg habituels, toutefois dans un souci de me racccorder aux 80 kmh en vigueur depuis le 1er juillet sur les routes françaises, j’arrête de boire, je n’en éprouve plus que les sensations.
Les cloches ont sonné les coups de 11h, il est temps de se laver et de s’habiller, de retrouver la route extérieure, le bitume et la chaleur, d’autres odeurs. Pas de whisky pour ce midi, seulement un souvenir et une promesse de dégustations à venir, en bonne et douce compagnie.