Que dire, le jour où le voyage prend forme, le sac à dos légèrement rempli, il n’y a pas d’autres possibilités que de partir avec un P majuscule. Partir, c’est la conjugaison de l’univers du rêve qui se dessine comme un nuage flottant, de l’enfance qui se rappelle à soi avec son imaginaire débordant et de la frénésie de pouvoir embrasser la grande inconnue, cette cité des vents qu’est Chicago. Je sens déjà sa main sur mon visage, je crois je pressens que je vais prendre une claque, un « vent »!
J’ai lu d’après le weather report que le temps sera clément, un peu de pluie et du soleil et forcément du vent. Pour le reste, je me laisserai porter par les lieux, les rencontres, guidée par mon GPS et le Lonely Planet. Mon hôtel est central dans le quartier du Loop non loin du célèbre musée du Art Institute qui abrite des collections de photos, d’objets design, et de peintures de différentes périodes, de l’impressionnisme jusqu’à nos jours, réputées pour être assez exceptionnelles. J’ai téléchargé l’appli dudit musée et je me régale à l’avance en me léchant les babines. Je suis arrivée plus de trois heures avant le décollage car le protocole de contrôle pour les USA est long. United Airlines nous concocte déjà en soute de la bonne mauvaise nourriture survitaminée, boostée aux OGM et l’atterrissage sur la piste sera un des plus raides qui soit. L’école de l’air américaine ne se pose pas, elle atterrit. La douceur est une gageure pour les doux rêveurs comme moi. C’est une histoire de degrés de déclivité, ils ont opté pour le plus court et le plus efficace pour ne pas dire performant. Ouh la la je parle comme un contrôleur de gestion. A l’heure qu’il est, je suis bien fatiguée pour mieux pouvoir dormir pendant les 9h30 de vol.