Midnight snack !

En quittant Bernie, ce soir, je lui ai dit « sleep tight, don’t let the bugs bite ! » Et, aussitôt, il m’a répondu « no, I will bite them, it will be my midnight snack. » Bernie est extrêmement drôle, en plus d’être philosophe et d’endosser naturellement le rôle de guide hors pair de Chicago. Ainsi, nous avons croisé trois jeunes filles qui parlaient d’elles-mêmes en sortant d’un restaurant « how sexy are we ! » Et Bernie de répondre « not so much and not so smart »…

Il joue aussi au professeur, questionnant le parti pris de la publicité qui ne vend que des produits relatifs à ce qui touche à nos désirs (want) et pas ou plus aux biens de premières nécessités (need). Mais comme il me l’a souligné « sometimes, we need what we want or we want what we need ».

Ce matin, je suis allée voir une série de démonstrations de danses au Millenium Park réunissant des associations qui visaient les inscriptions de début de saison. Ça allait des danses Thaï aux figures plus ésotériques. C’était bon enfant, chacun pouvait danser avec ceux qui faisaient le show. Toutes les générations et toutes les origines étaient rassemblées, c’était quelque chose. J’avoue avoir été émue.

Et puis, Bernie est venu me retrouver cet après-midi et nous avons marché sur les quais de la Chicago River qui devrait se jeter dans le lac Michigan mais le water flow a été inversé. D’ailleurs, d’après nos estimations, « le compas dans l’œil », 3 mètres de hauteur séparent le lac de la rivière. Nous avons aussi parlé du terme « butt » utilisé pour désigné les mégots de cigarettes puis de « but » pour exprimer la conjonction de coordination « mais ». Et d’autres subtilités de la langue anglaise. Nous avons regardé le lac, en continuant à exercer notre côté philosophe, tantôt moqueur tantôt sérieux, et bu des jus de légumes et marché beaucoup comme chaque jour. Il a 80 ans et une forme olympique. Nous avons tenté d’aller à l’alliance française mais elle était fermée.

Vivement demain pour d’autres aventures.