Changement de quartier, il fait beau, c’est le moment de se promener à Norrebro, au nord ouest de Copenhague. Les cyclistes pédalent à fond et transportent leurs courses dans leur carriole arrimée devant.
L’endroit est populaire, multi-culturel aussi et recouvert de tags, un espace ouvert au street art.
Un détour par le marché pour se nourrir les yeux.
Mais le lieu de rêve, celui où les gens vivent c’est le cimetière d’Assistens Kierkegaard. Les enfants y cueillent les petites fleurs (violettes, pâquerettes…), les mamans sortent leurs landaus, les jeunes gens pratiquent le footing, les vélos traversent très vite, les hype parlent dans leur casque BO (Bang & Olufsen) et les amoureux roucoulent. J’ai observé un écureuil plein de panache et affamé.
Les tombes y sont toutes différentes, des pierres plus ou moins taillées et posées à même le sol, de l’herbe et des fleurs, des arbres.
J’ai une pensée pour Agnès Varda, qui vient de s’envoler définitivement vers l’ailleurs, cet inconnu dont on ne revient pas, sauf dans les songes des vivants qui vous ont croisés voire aimés. Photographe et cinéaste, elle aimait nous raconter des petites histoires, celles de la vie, de nos vies pareilles et différentes, celles des vivants.