Dans la forêt forêt, vivait un Chaperon Rouge, et un loup qui lui répétait inlassablement, « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir », « je ne vois que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie » lui répondait avec conviction le petit Chaperon Rouge. « La situation mérite atten-ssi-ion » intervient ma fée pas cabossée, tout droit sortie de Peau d’Âne, « mes enfants, je crois que vous êtes en train de tout mélanger et de vous écarter de la vérité. Un conte n’a rien à voir avec un autre conte, chaque conte narre sa propre histoire et vise un objet particulier ». « Ah bon », lui rétorqua le loup. « Et pourtant, les Hommes se ressemblent tous, donc les contes aussi car ils parlent des Hommes et d’histoires qui leur parlent. Et, puis à quoi ça rime la vérité, quand il s’agit de conter. Fariboles tout ça ». « Drôle de débat » réplique Bécassine qui sort de son mutisme. « Oh là là », s’escrime le Petit Poucet, « vous embrouillez tout le monde avec vos réparties qui ne font pas avancer la réflexion d’un caillou ». « Tiens, je vais aller faire un tour sur la TV du net, pas toujours nette d’ailleurs sur ses intentions, pour savoir comment le conte est représenté en 2019 » propose le Chat Botté. « Mais la vie ressemble à du bon gloubigoulba » s’escrime Casimir. « Barbapapa barbatruc, mais où est passé Sami » s’inquiète Scoubi en apercevant Barbie au bras d’un Barbapapa. « Le conte n’est-il pas un manège enchanté ? », comme me l’a dit en creux Sidonie, plus proche du canard que de l’oie, sur les photos, en picorant nonchalamment, un ver dans le bec !
La morale de l’histoire c’est que le conte des contes c’est celui que l’on veut bien se raconter, pourvu qu’on y croit ou pas. Mais, ça ne se dit pas !