Au bout de 3 jours, je commence à me désintégrer pour mieux me fondre dans Bâle. Je m’approche de sa structure, et me relie à son ossature, en collant mon œil sur son urbanisme et ses constructions de l’autre côté du Rhin. Ainsi, ce matin, je suis sortie de son cœur historique pour me rendre à pied au musée Tinguely, un prétexte pour la voir de loin, depuis la rive droite. Certes, je suis allée à la Fondation Beyeler, jeudi, le lendemain de mon arrivée, à 6 km du centre, perdue en pleine nature, sauf que je me suis laissée emporter par le tram. Aujourd’hui, c’est une autre approche, je remonte les artères du cœur pour aller dans sa tête !
Une fois franchi le pont qui part du Kunstmuseum, le long du fleuve, les maisons bourgeoises fleurissent ainsi que les espaces aménagés pour aller nager ou pique-niquer. Et en marchant plus en avant, j’ai trouvé en périphérie de la ville, en direction de Mulhouse, une vieille usine en brique désaffectée, une menuiserie qui marche et le site industriel pharmaceutique Roche, et son siège en verre, en escalier, dont le design est signé Herzog et de Meuron. Ce dernier se situe à 5 min, du musée Tinguely construit par Mario Botta, et financé par Roche.
Sans argent, peut-on offrir à l’Art des écrins comme celui-là ? En a-t-il besoin pour s’exprimer ? Tinguely dit « Jeannot », grand artiste cinétique a ajouté le son au mouvement. Il était contre la machine, et communiste, il pensait que cette invention de l’homme avait ruiné l’homme, et sa créativité. A voir ce qu’il aurait pensé de son musée …



L’usine désaffectée








