Au coeur de la crise sociale, au milieu de l’automne, qui peut remettre les pendules à l’heure ? Dans la nuit qui vient, à la première heure de ce dimanche, l’intelligence artificielle modifiera les objets connectés de millions de vivants endormis, sans intervention humaine. Nos montres, ordinateurs et smartphones recaleront le bon timing de nos rendez-vous et instants « à ne pas oublier » dans un éphéméride électronique quelque part dans « le cloud ». Mais dans quel temps et quelles heures voulons-nous vivre et quelle Histoire écrire, pour quelle empreinte, quelle durée ?
Sur le rail s’élance un Samouraï qui n’a pas peur de la nuit, une immanence lumineuse sortie de l’ombre, pour mieux pourfendre les idées sombres qui, de proche en proche, réduisent notre espace de liberté. La pensée de ce personnage fantomatique irradie et ose me tirer par la manche hors du nid. Elle éclaire les pas de mon être qui marche et qui voit sans savoir dire, elle soulève ma carcasse qui s’encrasse et ose penser encore.
Le Samouraï ne fait plus la guerre, à quoi bon croiser le fer, qu’est-ce que la violence sert ? L’empereur n’est plus, les territoires ont perdu de leurs saveurs, l’Homme est devenu un répliquant pâle du robot qui lui facilite sa vie matérielle. Entre deux bouffées de dioxyde, le Samouraï a rentré son sabre. A Noël, il le sortira pour couper le col d’une bouteille de vin et attraper des bulles de gaz et d’alcool. En vain, n’est pas son refrain.
L’Art d’être lui-même est le rail du Samouraï, pas d’autre came que le partage avec ceux qu’il aime et qui l’aiment. Le guerrier solitaire embrasse la vie, et se vêtit de sa couleur orange, car le lever du jour et de la nuit sont ses plus beaux oripeaux, une 2ème peau.
ANTIGONE GONE 