A l’heure où la valeur travaille a pris du covid dans l’aile, je cueille du muguet virtuel mais iodé et argileux. Tel Achille, notre talon sera fragile lorsque nous sortirons nos pieds sur le bitume, et que nous entamerons la phase 2. J’humerai l’air, avec mon masque filtrant mais fleuri, je regarderai les papillons gris de Paris quand la pollution aura repris et je ferai battre mon cœur de bonheur d’être en vie et de pouvoir revoir mes amis et mes parents en chair et en os. L’évocation nourrit et ne me suffit pas. « La chair est triste hélas et j’ai lu tous les livres. » Je suis loin d’être Mallarmé et j’ai besoin d’aimer en toute ou relative liberté de faits et de gestes. Ainsi, va Antigonegone au plus près d’une ère nouvelle, forcément plus ouverte et respirante que ces instants étranges d’enfermement consentis. L’obéissance oui mais avec l’espérance de gagner contre ce virus protéiforme. Tel un Jedi, nous lutterons et Yoda nous dira, avance masqué, mais à aimer les tiens, tu ré-apprendras !
De la poussière à la lumière.
Je préfère l’énergie humaine à l’énergie en compteur mais il faut savoir transformer le nécessaire en essentiel !
Sans verdure point de nature ni de renaissance. Le printemps et le joli mai nous donnent à croire en l’espérance.
Nous aurons besoin de légèreté et de vacances. A la plage ou en restant sage si le déconfinement reste territorial.
Désormais petits et grands, nous avancerons masqués et vigilants. Une autre ère a commencé !
O joli mai, montre-moi tes jolies quenottes, tes clochettes de muguet, et la fée qui saura transformer ce mauvais rêve en une réalité vraie, d’un monde profondément plus humain (qui se décompose en du hue cocotte assurément et sans les mains au début) et sensible à son environnement.