Les trains restent à quai, l’Antigonegone que je suis, aussi, confinée dans mon nid. J’écoute l’émission de France Musique, qui compare différentes versions d’une même œuvre et aujourd’hui cette tribune met à l’honneur Ernest Chausson, « le poème de l’amour et de la mer », un poème symphonique magnifique sur un texte de Maurice Bouchor.
« Le temps des lilas et le temps des roses
Ne reviendra plus à ce printemps-ci ;
Le temps des lilas et le temps des roses
Est passé, le temps des œillets aussi.
Le vent a changé, les cieux sont moroses,
Et nous n’irons plus courir, et cueillir
Les lilas en fleur et les belles roses ;
Le printemps est triste et ne peut fleurir… »