Le temps de quelques jours, des galeries d’Art situées rue de Seine, rue Visconti et rue des Beaux-Arts ouvrent leurs portes et dévoilent leurs masques, leurs bouddhas ou encore des vestiges de monuments, autant de formes et d’expressions étonnement multiples et bien conservées des arts primitifs d’Afrique, d’Océanie ou d’Amérique du Sud. Il suffit d’un sourire pour engager la conversation avec un vendeur ou une vendeuse, tous adorables, enclins à partager leurs savoirs autour d’un masque theotihuacan, en simple pierre, ayant perdu ses ornements précieux, dont le mystère reste entier, ou sur un masque funéraire de Nouvelle Calédonie, en bois peint noir corbeau, arborant un nez crochu et des yeux exorbités défait de ses cheveux des pleureurs qui l’avaient conçu, ou encore sans lien avec ces époques lointaines cette photographie colorisée datant de la fin 19eme, mettant en scène une japonaise fumeuse d’opium, allongée et en extase, cherchant à donner aux occidentaux une vision « exotique » de la vie orientale. Enfin, nous avons terminé notre balade par la galerie d’art craft japonais « Mingei », rue Visconti. Et franchement, quel pied que ce pied sculpté dans le bois par un artisan japonais contemporain. Pour conclure, je cite Walter Graupius, l’un des membres fondateurs du mouvement Bauhaus Il n’existe aucune différence, quant à l’essence, entre l’artiste et l’artisan. L’artiste n’est qu’un artisan inspiré.

