Samedi, hier, c’était l’un des derniers jours de l’Expo temporaire « Berlin, Années 20 » au Centre Pompidou, une immersion dans l’Europe d’il y a un siècle. L’industrialisation battait son plein, les habitats se modernisaient et se standardisaient, les capitaux américains se multipliaient et divisaient, le temps urbain se conjugait dans l’insouciance des cabarets après la grande guerre, les photomatons imprimaient les portraits peu souriants de femmes inconnues tandis qu’August Sander créait le style réaliste qui allait inspirer des générations de photographes. Otto Dix, George Grosz, Walter Graupius, Bertolt Brecht, les plus grands noms de cette période folle allemande étaient là. En pleine après-midi, le 3 septembre 2022, j’étais aspirée par ces témoignages d’un monde en pleine mutation, qui me parlait du nôtre, à travers la déshumanisation du travail mais aussi la libération de la femme, l’apparente légèreté des lieux interlopes et cet élan de vie suspendu entre deux guerres quand des inconnus prenaient la pose (cf dernière photo).







3 paysans sous l’oeil d’August Sander avant la 1ère guerre mondiale, l’un d’entre eux n’en reviendra pas