Rilke écrit dans sa 7ème « Lettre à un jeune poète » que l’amour plus près de l’humain « sera infiniment délicat et plein d’égards, bon et clair dans toutes les choses qu’il noue et qu’il dénoue. Il sera cet amour que nous préparons, en luttant durablement : deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant, et s’inclinant l’une devant l’autre »… Aussi, comme l’écrit André Comte-Sponville dans son livre l’amour, la solitude « L’amour n’est pas le contraire de la solitude : c’est la solitude partagée, habitée, illuminée – et assombrie parfois – par la solitude de l’autre. L’amour est solitude, toujours, non que toute solitude soit aimante, tant s’en faut, mais parce que tout amour est solitaire. Personne ne peut aimer à notre place, ni en nous, ni comme vous. Ce désert autour de soi ou de l’objet aimé, c’est l’amour même. »

