Ce midi, j’ai déjeuné en tête à tête avec la reine des pommes. Elle était un peu cuite et habitée, aisément reconnaissable à sa peau plissée par le soleil. Nous nous sommes observées, étudiées, mangées, des yeux jusqu’au trognon, c’était savoureux, j’en ai encore plein la bouche ! Son jus n’a pas son pareil, je crois que j’ai appareillé sur une autre galaxie. Je tiens à rajouter que ces pommes-là ne se vendent pas dans les épiceries de quartier ni au Bon Marché… Elles poussent sur un arbre doté d’une branche et de trois quatre feuilles. Elles se laissent cueillir par la tige, délicatement. Celles qui tombent de l’arbre sont envahies d’asticots. Goûter la reine des pommes c’est l’assurance de sentir son corps et sa tête se décomposer aussitôt en compote. Je n’ai plus de jambes, je crois que l’heure de la sieste va me métamorphoser. Ragaillardie, je me vois déjà grimper aux arbres.
La reine des pommes

Tu veux grimper aux arbres pour cueillir de la compote ????
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Oui et ajouter un peu de cannelle…
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