Vivre dans un tube, ce n’est pas un sentiment si rare que ca. Dans toutes les mégalopoles du monde, il est de coutume d’utiliser assidument le métro et ses couloirs. A Londres, le métro porte le doux nom prophétique plus que poétique de « Tube ».
Depuis septembre, je voyage sur la ligne 13 de « Place sans Chichy » vers La Fourche du diablotin côté St Denis, et ce tube-là c’est un concentré de joie qui frise l’extase renversée. Oh la vache il faut être tarré pour se laisser bouchonner dans ces tunnels et ces objets roulants…Mais on y revient…
Alors, pour s’aérer après une journée de boulot, sur proposition de Stéphane, nous sommes allés à Beaubourg, en nocturne, visiter l’expo Magritte. Un peintre aux multiples influences littéraires et philosophiques, surtout Pline l’Ancien, Platon « l’allégorie de la caverne » et Hegel. Nous étions nombreux mais nous pouvions voir et nous laisser conduire par le regard décalé et interrogateur de Magritte sur l’illusion des images.
Le tube comment l’aurait-il représenté ? Un tube ouvert vers le ciel, comme si, à Beaubourg, les tuyaux qui font circuler les visiteurs aboutissaient à des perspectives célestes !
La photo de Stéphane prise dans un des tubes du Centre Pompidou, la nuit, nous propulse dans le troisième millénaire. Magritte visionnaire, l’Homme sans visage.
Avec YouTube le tube vient à toi, plus besoin d’aller le chercher du côté du métro ou de Beaubourg.
Néanmoins, en ce début de we, sortons du tube ! Prenons l’air, oxygénons nos petits muscles.
