A flor de piel

Dimanche c’est le jour idéal pour visiter plusieurs expositions à la Fondation Beyeler.

Il y fera frais, le musée designé par Renzo Piano et le jardin à l’arrière méritent de s’y planter, des minutes, qui durent… « Elle est retrouvée. Quoi ? – l’éternité ! »

Certaines œuvres exposées font partie de la collection permanente. A titre d’exemples : Max Ernst, Matisse, Monet, Miro, Louise Bourgeois, Nyman…

Et puis, 8 Basquiat, appartenant à des collectionneurs privés, réalisés en 1982, à Modène, sur place, les 8 jours précédant l’exposition. Il a 22 ans.

Enfin, l’exposition qui m’a emportée, c’est celle d’une artiste contemporaine Doris Salcedo, colombienne, née en 1958, qui dénonce la violence, et parle des morts, avec force, et des supports variés. C’était difficile et tellement juste. Tout le monde autour de mois, y compris les enfants étaient saisis.

A flor de piel ou à fleur de peau, des pétales de roses cousues sur la peau, en mémoire du meurtre d’une infirmière, enlevée et torturée à mort.
Ces chaussures intégrées dans le mur, derrière une peau de parchemin, cousue avec du fil chirurgical, qui ont appartenu à des êtres chers de l’artiste et des boîtes vides, qui sont autant de reliquaires. Cette oeuvre s’appelle « Atrabiliarios » (mélancolie liée au deuil)
Des prénoms et noms d’êtres inconnus, qui apparaissent et disparaissent, sur le sable mouillé d’une plage. L’effet est saisissant car les gouttes d’eau circulent entre les lettres.
Des meubles remplis d’objets et de ciment pour symboliser et questionner leur sens après la mort de leur propriétaire.
Des brins d’herbe sous les tables et du terreau entre 2 qu’il faut arroser pour que la vie l’emporte 🙂 : une oeuvre vivante !

Derrière le musée, je m’allonge et je prends le temps…

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