Fermer les yeux très beau film espagnol sur le cinéma et la mémoire

« Fermer les yeux » est un très beau film espagnol de Victor Erice. Le réalisateur de plus 80 ans nous ouvre les yeux sur l’empreinte du cinéma dans nos vies, et sa capacité à questionner et à raviver les lieux et les souvenirs endormis. C’est une mise en abyme sur l’histoire du cinéma, cette vieille dame de 130 ans, dont les pellicules en celluloïd croupissent dans la poussière, de même que les salles de cinéma de l’époque de Cinéma Paradiso. C’est une enquête sur un acteur mythique disparu sans laisser d’adresse. Et c’est aussi un film sur les affres de la création et la difficulté de vivre sa vie, et d’aimer.

L’histoire est elliptique, comme la mémoire. La narration commence par le tournage d’un film dans une maison près de Paris appelée « Triste-Roi » en référence au jeu d’échecs. Un vieil homme qui vit seul dans l’endroit accompagné de son serviteur reçoit un enquêteur, pas vraiment classique, afin de lui demander de retrouver sa fille qui lui a été enlevée par sa mère, repartie en Chine. Pourquoi me direz-vous ? Car il a besoin de croiser son regard une dernière fois avant de fermer les yeux.

La nostalgie y est très présente, la mer et le ressac un personnage de 1er plan comme la pluie ou le tango. C’est très beau.

Il y a cet hommage à Rio Bravo d’Howard Hawks dans lequel Dean Martin chante « My Rifle, my Pony and me ».

Aucun rapport, cette photo c’est celle d’un corpus de photographes d’Europe du Nord exposées à Arles. Victor Erice donne une place très belle aux femmes et aux hommes.

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