Aux Bouffes du nord : Arod ces héros…

Grand, très très beau et intemporel… tel fut ce moment musical rare, interprété par le jeune quatuor Arod, créé il y a 10 ans, ce lundi, aux Bouffes du Nord.

Le programme était articulé en 3 temps : Benjamin Attahir, compositeur contemporain (Al’Asr) ouvrait la soirée, puis Debussy et Ravel ne pouvaient pas ne pas être là puisque la musique française était à l’honneur.

Les deux violons, l’alto et le violoncelle s’écoutaient et se répondaient, résultat d’un travail intense, totalement intégré (pas de partition hormis l’œuvre d’ouverture). La salle écoutait les respirations des 4 jeunes musiciens et retenait son souffle, notait les regards furtifs en particulier entre les 2 violonistes, épousait les changements de rythme et se laissait embarquer par la variété des timbres et des couleurs. Entre 2 mouvements, chacun reprenait ses esprits.

Deux bonbons se sont invité en guise de rappels (« encore ») : une création contemporaine de Thomas and Co, jazzman et un adagietto de Bizet, pour nous bercer, même si nous étions assis sur des bancs durs, dans ce lieu mythique conservé dans son jus.

Le quatuor vient de publier un cd composé du même programme assorti d’un film de Bruno Monsaingeon, l’auteur de nombreux documentaires sur d’immenses pianistes tels que Glen Gould ou Sviatoslav Richter.

L’ensemble à cordes réunit Jordan Victoria, Alexandre Vu, Tanguy Parisot et Jérémy Garbag. A suivre de très très près.

Laisser un commentaire