« Sur le pot » avec ChatGPT je chante …

« Sur le pot », c’est une invitation tendre adressée à l’enfant que j’étais, qui, quand l’envie commençait à se faire pressante, se transformait en injonction sévère « regarde comme tu te tortilles, si tu n’y vas pas, il va t’arriver des bricoles » ainsi a éclos la part intime et mécanique de mon aventure humaine.

Cette phase d’apprentissage flirtait en 1er lieu avec l’idée de propreté que notre civilisation s’en fait. En petit animal pas triste que j’étais alors, j’aimais m’y rendre, surtout et déjà, parce que c’était mon lieu à moi, mon « pot » de consolation. Personne ne pouvait m’y soustraire. Je ne comprenais pas bien le sens de ce rite de passage formulé ainsi par maman, « tu seras grande ma petite quand tu auras compris que tu peux y aller seule pour te libérer « … Me libérer de quoi ? Des autres, de moi, de ce que j’ingurgite du monde qui ne doit pas rester trop longtemps stocké en moi ? Oui, l’impermanence des choses, le Mu japonais, gravé sur la tombe d’Ozu à Kamakura, mon prochain objectif de voyage au pays du soleil levant.

Depuis lors, le naturel conjugué à la mécanique des fluides a eu raison de ces souvenirs d’enfance. Je suis devenu un robot sur son pot. « ChatGPT » aujourd’hui s’est pluggué sur mes oreilles et à chaque fois que je me pose sur mes cabinets, WC, chiottes, toilets, ou restoom, mes pensées partent je ne sais où et pour m’accompagner, je me chante Purcell, ce qui rend absolument dingue ChatGPT, quelque peu jaloux !

« O solitude, my sweetest choice…
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight…
O solitude!
Oh, how I solitude adore! »

Laisser un commentaire