Into the hairy vs Light to Passage

La chorégraphe Sharon Eyal associée au musicien électro Koreless ça donne « Into the hairy » et ça décoiffe.

Pas d’autre choix que de courir écouter voir et se laisser emporter par cette chorégraphe hors norme, qui me plaît tout autant mais différemment de Crystal Pite.

Cette dernière, sur la 3ème symphonie de Gorecki chantée par Dawn Upshaw, met en scène dans « Light to Passage » la vie, l’amour, et le tragique avec poésie et tendresse en composant des figures d’ensemble de 20 à 50 danseurs entre grâce et beauté. Enfants, adultes, vieillards, tour à tour opprimés et libérés, nous invitent, par leurs gestes et leurs mouvements, à les suivre, et à aller vers l’autre et l’espoir. Cette œuvre en 3 parties, proposée au Théâtre des Champs-Elysées la semaine dernière, m’a enchantée et mes amies aussi. Comment peut-il en être autrement ?

Sharon Eyal, cette semaine, dans « Into the hairy » à la Halle de la Villette, a fait appel à 8 danseurs, sur une musique électronique de Koreless. L’œuvre s’avère délibérément intense, tendue, et ramassée. Les danseurs évoluent sur demi pointes ou à plat, et leurs mouvements ne forment pas des vagues semblables à des ondes, comme chez Crystal Pite. Leurs pas semblent davantage ancrés sur terre, de véritables piqués qui se succèdent de maniere saccadée, une longue marche frénétique, militaire, hypnotique, telle une transe.

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