Lisa Fonssagrives-Penn au MEP

Hier après-midi, avec une copine, ex collègue dans le K, nous sommes sorties sous la pluie, pour mieux savourer ce lieu magnifique qu’est la Maison Européenne de la Photographie au 5/7 rue de Fourcy, derrière St Paul, dans le Marais. Cet hôtel particulier 18 ème se laisse regarder après une éclaircie. Une fois à l’intérieur, l’espace d’exposition ressemble à un dédale, un entrelac de petites pièces sur 3 niveaux et demi, (ce qui me fait penser au film génial « dans la Peau de John Malkovitch » avec John Cusack). Forcément peu fonctionnel, l’important est de savoir, qu’ici, les flux circulent en double sens, ce qui vous rapproche étroitement de vos congénères lors du passage des portes.

En ce moment, plusieurs expositions y cohabitent. Je ne vous parlerai pas de celle des photos accrochées en regard de l’œuvre d’Annie Ernaux qui n’est pas ma tasse de thé…Celle qui a suscité mon intérêt porte sur 170 clichés de Lisa Fonssagrives-Penn, principalement des photos de mode en noir et blanc des années 30 à 50.

Elle est née en 1911 en Suède, à Göteborg et a commencé sa carrière dans la danse comme son 1er mari, Fernand Fonssagrives. Ce dernier s’est blessé et a appris le métier de photographe. Lisa est devenue une des 1ères top model de l’histoire. Elle savait tenir des poses sur des durées très longues. Vous la verrez à la une de Vogue et du Harper’s Bazar américains. Blonde, des yeux clairs, un corps et un visage parfaits, des jambes longues, les photos de mode de l’époque la montrait dans des tenues très habillées par des grands couturiers. Elle a appris à piloter un avion, a créé sa ligne de vêtements, était aussi photographe, et sculpteur … Son côté casse cou ressort sur une série de photos d’Edward Blumfield. Nous la voyons se tenir à la Tour Eiffel une jambe en l’air et une partie de son corps dans le vide comme si elle esquissait un mouvement de danse.

Elle est tombée amoureuse d’Irving Penn, et réciproquement, immense photographe, lors de séries prises toujours pour des magazines à la fin des années 40. Elle assurait grave, quelle classe ! Difficile de ne pas aller voir l’expo. Elle est partie en 1992, à 81 ans.

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