La musique, ce midi, lorgnait du côté du répertoire français du début du 20ème siècle, des oeuvres pour trio avec piano de Lili Boulanger et de Gabriel Fauré mais aussi des sonates pour piano et cor d’harmonie de compositeurs(trices) belge, autrichien, allemand et polonais, peu connu(e)s du grand public [pour plus de détail cf. fin de l’article].
Les 5 musiciens, des gamins entre 20 et 30 ans, étaient plus que doués, et heureux de jouer sous emprise de la musique. Je n’ai pas vu le travail, uniquement la qualité de l’interprétation et la joie du partage. Quelle chance que d’éprouver le virus contagieux de la musique avec des inconnus du monde entier dans cette salle magnifique du Wigmore Hall, inaugurée en 1901.
Son architecte Edward Colcutt l’a réalisée à côté de la manufacture de pianos allemands Bechstein. La salle s’appelait alors le Bechstein Hall et du fait de la victoire des alliés sur l’Allemagne pendant la grande guerre, la salle a été réquisitionnée par les Anglais et rebaptisée du nom de la rue où elle se situe. C’est le même architecte qui a conçu le célèbre hôtel du Savoy sur le strand. Promis, la prochaine fois, je vais y boire une bière !
Le concert dans cet écrin m’a semblé comme suspendu, hors du temps, me faisant oublier la vie frénétique du dehors, celle d’une mégalopole de près de 10 millions d’habitants au 21ème siècle.
Et, comme le soleil a décidé de s’installer durablement pendant mon séjour, j’ai marché dans Hyde Park puis dans Kensington Park, où je n’ai pas vu l’ombre de Peter Pan, mais sous les feux de la rampe, des canes et leurs canetons. J’ai assisté au festival improvisé de bipèdes palmés à plumes, un avant-goût de celui qui se tiendra plus tard, sur la Riviera sauf qu’aujourd’hui la scène se déroulait sans star ni paillette, aucun roulement de tambour, mais côté trempette, c’était la fête !
Le printemps glacial oublié, voilà l’été, ben oui, y a plus de saison ma bonne dame, et c’est comme ça, nia !






















