L’existence des tatamis au Japon remonte au 8ème siècle de notre ère, à l’époque d’Heian.
Les dimensions traditionnelles sont de 91cm sur 182 et à Tokyo, elles peuvent varier et se rapprocher de 88 cm sur 176.
Il est composé de 7 couches de nattes de pailles de riz (séchées, cuites et fumigées) et recouvert d’une couche de natte de joncs tressés, appelés igusa. Dans les pièces couvertes de tatamis, une odeur végétale se diffuse.
Pas de tatami sans futon, matelas de 5 cm environ, composé lui-aussi de plusieurs couches de coton cette fois. Il est roulé le matin pour libérer de la place et permettre son aération.
Dans les films d’Ozu, la caméra filme les acteurs, sur leurs genoux, à hauteur de tatamis. La vie vue du sol est loin de la contre-plongée souvent utilisée dans les films américains.
Cette approche du vivant au Japon est reliée à la manière dont ils concevaient leurs maisons traditionnelles, les machiya. Une ouverture sur les jardins, grace à des portes coulissantes, les shojis. Il est alors difficile de savoir où nous sommes, dedans ou dehors, les frontières échappent au visiteur non averti.
Leur culture repose en partie sur le fait que l’homme n’est rien face à la nature, il lui doit le respect. La géographie du Japon explique cela. Les tremblements de terre et les tsunamis sont légions, c’est une terre volcanique située sur pas moins de 4 plaques tectoniques.
Vivre sur un tatami, c’est une expérience…cela remue et après ?

