Par hasard, en sillonnant la galerie marchande de Roppongi hills, ce matin, je comprends qu’une expo Calder sévit dans les alentours. Je conserve le A4 publicitaire dans ma besace.

Puis, je tire sur le fil de mon parcours jusqu’à design 21 21 et la matinée est cuite, moi aussi ! Je continue dans le coin avec l’idée de me restaurer dans une autre galerie marchande qui héberge aussi le musée d’art de la fondation Suntory (grand nom du whisky japonais et de boissons non alcoolisées, ex orangina…) dont le design est signé Kengo Kuma…Je ne commenterai pas dans le détail, il a notamment intégré des lames de bois de paulownia à l’intérieur du musée ce qui apporte beaucoup de chaleur.
Mon déjeuner fut délicieux, une soupe miso chaude aux champignons, aux herbes et au porc finement tranché sans oublier des graines, des légumes vinaigrés, du riz, et du tofu, pour 6 euros. Puis, j’ai mangé un donut à la japonaise une tuerie !
De là, je suis allée visiter l’expo temporaire au musée d’art Suntory. Terrible secousse tellurique, virtuelle cette fois, j’ai vu de mes yeux vu, des collections privées datant d’Edo, des kimonos, un shamizen de toute beauté, laqué blanc et comme deux yeux de chaque côté des 3 cordes, une boîte avec un encrier et un rangement pour la plume, laquée noire et des gravures sur le couvercle représentant un éventail, des bols fissurés et réparés selon la méthode Kintsugi,…des paravents, des cartes en carton beige avec des Kawa. D’ailleurs, que ce soit pour les Kawa ou les Haiku, la poésie au Japon n’a pas recours à la rime mais repose sur le sens du rythme. J’adore ces formes, légères, qui disent l’essentiel, incidemment. Chez Suntory, pas de photos autorisées, c’était une petite expo où la beauté dépassait l’imagination, nous avancions dans la pénombre, religieusement, comme pour mieux goûter ce moment rare, typiquement japonais.
Comme j’avais en tête la galerie qui exposait Calder, je me suis mise en route, j’ai tournicoté car elle était bien planquée et cette fois, pas de photo possible mais seulement avec l’appareil photo. J’ai donc usé du smartphone ce qui est mieux pour le reportage. J’étais comme une enfant dans un jardin extraordinaire. Vous allez comprendre. Pour moi, Calder c’est de la.poésie à l’état pur…Et, j’ai craqué, je me suis procurée le livre de l’expo. Le papier est magnifique. Du washi, ce papier japonais qui donne l’impression de toucher du papier comme si c’était la 1ère fois.
Au début et à la fin de ce dernier reportage de la journée, vous pourrez ouvrir vos yeux sur des photos glanées en marchant, dans le midtown de Tokyo comme ils ont coutume de nommer cet arrondissement.
PS : il pleut comme vache qui pisse, c’est un rituel quotidien de la fin d’après-midi…La pluie claque sur le toit et les fenêtres, je vais bientôt m’assoupir.
































