Kimono ou yukata that is the Q ?

Ça s’est passé, hier, et l’envie, elle ne m’était pas venue, naturellement. J’avais prévu d’être témoins, de partager l’expérience avec mon œil torve de photographe et ce serait déjà très intrigant pour moi. Et, puis, j’ai changé d’avis car, en étant dedans, à deux, mon regard prendrait davantage de reliefs et peut-être de profondeur.

Louer un kimono, telle fut la préférence d’Isabelle, pour son caractère cérémonial et traditionnel par excellence. Sauf qu’en plein été, l’usage est de revêtir un yukata qui peut être utilisé comme vêtement d’intérieur, sans ceinture (obi) pendant la nuit et en extérieur, pour se promener, avec obi. J’ai préféré le vêtement de saison.

Le kimono en soie, plus long, appelle davantage de sous-couches et de nœuds que le yukata, en coton, plus court, plus léger, plus ample. Et, en principe, le port du soutien-gorge est déconseillé, pour éviter d’avoir une sorte de bosse au-dessus du obi, ce qui n’est pas des plus esthétiques.

Nous avions rdv à 9h du matin, à 3 min à pied, dans un studio de couture, difficile à situer, même avec Google Maps. Aucune signalétique, il suffit de faire toc toc à une porte et de croiser les doigts, et c’était là.

Yuho nous a accueilli avec un thé grillé froid, un hojicha, et surtout une gentillesse esquise. Elle a commencé par Isabelle et l’a recouverte de différentes « peaux » de tissus de cotons et autres nœuds et sous-ceintures. C’était beau à voir et à prendre sur le vif avec mon 3ème œil.

De mon côté, ce fut un peu plus rapide et j’ai aimé ce moment particulier de se laisser couvrir par une jeune femme qui avait le geste précis et l’œil expert sans parler de son sourire apaisant et de sa douceur.

Puis, nous avons marché dans Yanaka, Isabelle couverte de « chaussettes japonaises » (tabi) avec crochets, et surélevée sur ses gettas en bois, et moi, à plat, pieds nus, chaussée de settas de prêt. Nous sommes allées dans le cimetière mais aussi ailleurs…le temps d’une cérémonie de thé, etc…

Équipée d’une ombrelle et d’un petit sac ainsi que de torii en pendants d’oreille, Isabelle était totalement lookée. Toutes 2, nous avons reçu les félicitations de nombreux japonais, honorés du fait que notre démarche s’inscrivait dans le respect de leurs traditions. L’honneur était partagé et l’expérience a duré la journée jusqu’à 17h. Grand moment !

Devant la réception d’Hagiso
Devant le lodge d’Hanare
Les 3 dernières photos clôturent cette journée d’exception, merci à Momo pour l’organisation de ce moment rare

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