Totemo yoidesu

Tout ne se traduit pas du Japonais en Français, et inversement. Il n’y a pas de mots pour dire « c’est beau », l’essentiel est de le ressentir, comme l’amour, et si possible de le vivre, de le faire. Les émotions, et leurs expressions, restent rentrées, bien loin, ailleurs, ou tout près.

C’est très bien, « totemo yoidesu », c’est une autre culture, tout semble proche et loin de nos réferences. Je reconnais une proximité avec ce pays, ses femmes, ses hommes et ses enfants, l’atmosphère, le rythme, les sons, les rues, les jardins, les métros, leur artisanat, leur cuisine, leurs comportements silencieux et respectueux, leur monde où le visible et l’invisible se côtoient sans se tutoyer et je saisis, enfin je crois, ce qui les relie : l’impermanence des choses. Ou plutôt, je l’effleure, en restant dans la même chambre, pendant un mois, en écoutant les portes claquer par les voyageurs, qui, à peine arrivés repartent le lendemain. L’éphémère est là, à la portée du regard, pas un mot, juste des petits points en l’air, suspendus, ukiyoe, le monde flottant, Yayoi Kusuma …

Entre les points, les Japonais vivent corsetés, et ils en sont conscients, ils en parlent, et le déplorent. Exemple que m’a donné Momo. Longueur de cheveux réglementaire pour les jeunes filles au collège, carré d’une certaine longueur obligatoire, pas plus long sinon obligation de les attacher, pas de permanente, ni de teinture, acceptation d’une décharge prouvant le caractère naturel. Et, pourtant, ils débordent d’envie d’en sortir, la jeunesse remue, et leur énergie est communicative. Cette force est tellement là, si enthousiaste et délicate à la fois. Cela me laisse quoi…où, qui ? Cf. L’expo de l’Artizon Museum.

Une poubelle de fortune
Une transmission naturelle qui se passe de commentaires
Cocotte bientôt envolée, les œufs dans le nid et la crête bien en place !

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