Hikari, c’est le nom de ma chambre, et celui du shinkansen de ce matin. Cela se traduit par lumière, clarté…si c’était vrai ! C’est peut-être vrai côté boulot, quoique pas toujours !!!
Journée de folie, j’ai crapahuté mais ça valait le coup, même si j’ai autant aimé, voire plus, le chemin, que le spot. Je suis allée à Atami par le train rapide à 35 min depuis la gare de Tokyo. Cette station balnéaire, qui joue un rôle clé dans Voyage à Tokyo, l’un des chefs d’oeuvre d’Ozu, se situe au sud de Tokyo, sur la baie de Sagami, à l’ouest de Kamakura. De là, je suis sautée dans un train régional, omnibus, qui a pris son temps, attente à quai et tortillard jusqu’à Nebukawa. Et, puis, j’ai marché, en prenant un GR parfois magnifique, sur certains tronçons pénibles car sur la route et croisant les voitures, heureusement au pas, sur peu d’espace pour les piétons, et d’autres encore au milieu de grandes herbes non fauchées…1h30, peut-être plus, sous le kokusho, ça casse et en même temps, ça m’a préparé, j’aime les chemins, la route, la marche, pour elle-même. Je regarde, je m’arrête, je bois, je respire, je pense, j’avance.
Et là-haut, Enoura, son ou ses observatoires et ses jardins humides et secs valent leur pesant de cacahuètes, merci à Sugimoto Hiroshi, photographe, qui a conçu ce site, dans ses moindres détails et qui nous apprend à mieux ressentir et regarder la vie dans le cosmos. J’ai eu la sensation de me téléporter dans Naoshima,7 ans plus tôt, œuvre du grand architecte Ando Tadao. C’est plus dépouillé, humble, par rapport à l’île de la mer de Seto. L’empreinte humaine y est subtile, aucun musée, pas d’hébergement, ni de restaurant, dans le site ! C’est un lieu de retrouvailles et de recueillement avec dame Nature, pas un lieu de consommation.
A faire dans tous les cas, en prenant le shuttle de la gare c’est plus doux et en même temps, il manquera la part d’ombre, indissociable de la lumière…




































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