« Aki », sans crier gare, a chassé l’été, l’automne précoce s’est invité sur le sol parisien, les saisons ne se contentent pas de suivre le calendrier solaire, la lune est là et n’attend pas son tour.

Changement de saison, de couleurs et chute des températures, il pleut froid, et dru. Sur la tôle en zinc devant mes fenêtres, la musique change de mélodie, le soleil perce les nuages, il darde gris, à l’heure du thé vert grillé. Hojicha me téléporte à Kagurazaka, je ne sais plus où j’habite. Je regarde des estampes japonaises, l’ukiyoe flotte dans l’air, et ne réalise pas que je suis de retour.

Des livres tout autour de moi me portent et m’emportent. L’été ne s’éteint pas, il résiste, il est là, dans le livre de ma mémoire et imprimé sur papier glacé.