Lire lire lire lire lire lire lire lire lire lire
Relire relire relire relire relire
Élire rrrrrrrrrrrrhhhhhh n’en parlons pas !
Lire encore
Peu m’importe les histoires, l’essentiel ce sont les mots, leur musique, leur silence, leur résonance, le chemin qu’ils empruntent pour me parler, me transpercer et faire bouger mon regard, mes cloisons nasales, mon tympan rantanplan, mes idées noires ou blanches et le plus souvent orange, mes raisonnements juteux, au pays du doute, loin de la vérité et du mensonge…
En lisant, je réapprends à lire, et à écouter au-dedans, comment les mots bousculent mon être, comme une boule de flipper qui tape et circule entre le vide et le plein, à la recherche de tout, de rien.
Au fil ou sur le fil des pages, naître, vivre, lire, relire, et relire encore.
Le livre est un compagnon comme peut l’être la photographie, quand l’œil derrière le viseur, je réapprends à voir, à regarder, à rencontrer les choses, à les laisser m’apprivoiser comme si c’était la 1ère fois, qu’il n’y avait rien de déjà vu.
Lire, relire, et lire encore un livre comme une aventure photographique, c’est une nécessité, un moment de respiration qui me fait être plus qu’hier et que demain, c’est un ancrage dans l’instant, au coeur de paysages urbains, sauvages et marins, et un véhicule qui réinvente le temps qui est, et le tient à ma portée, sans l’être tout à fait, saisissable et imprenable tour à tour, tel un papillon virevoltant aimant la compagnie d’une ampoule chaleureuse.
Pour conclure, sans l’Art des mots et de la photo, je ne pourrai m’autoriser à m’emmêler les pinceaux, et encore moins laisser libre cours à l’Antigonegone de mes dimanche.
« Être jeune tardivement maintient jeune longtemps » écrivit Nietzsche.







